dimanche 20 mai 2012

Coupables



Le silence a perdu ses calmes yeux candides,
Et ses espions nocturnes me montrent du doigt…
Épinglés dans mon lit en factions sordides,
Ils fusillent sans fin mes élans nus vers toi.

De mots demain les bouches seront-elles vides ?
Devant les médisants sauras-tu rester coi ?
Dis-moi que des jaloux les semonces perfides
S’envoleront au vent mauvais de mon effroi !

Oiseaux de triste augure et esprits impudents,
N’ont-ils pour seul pouvoir que l’imprécation ?
Ils rôdent devant nous, et armés jusqu’aux dents…

Mais jamais ne ferai acte de contrition
Face à l’armée immonde qui maudit ma foi
-Pourvu que ton regard se berce sûr en moi.

1 commentaire:

  1. Ah, enfin un blog où l'on peut être benaise, ben à son aise, pas gêné par les fans, tranquille devant son écran à savourer quelques lignes d'authentique poésie. Merci, Ernestine !

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