lundi 17 septembre 2012

17 septembre, nuit




                                                                                              (sur des mots d’autrefois…)


Et nous nous endormons en renouant nos mains
Repoussant les démons honteux de la lumière
Et les déhanchements d’une vile Chimère
Qui délabre mon cœur et caresse tes reins
Et nous nous endormons en renouant nos mains

Et si la trahison déchirait mes paupières ?
Tes désirs pourrissants font demain incertain
La nuit accuse aussi ton silence malsain
Dans ton sommeil spectral mes larmes sont amères
Et si la trahison déchirait mes paupières ?

Les yeux rouges de sel, le sexe décousu,
Tu roules dans le lit d’un coït éphémère
Qui es-tu, toi qui fuis en pays adultère
Guidé vers les ahans d’un bordel inconnu
Les yeux rouges de sel, le sexe décousu ?

Je t’aime et ton amour est un vœu renié
Tu voulais vivre ailleurs que sous mon ciel bancal
Loin de la soumission au serment initial
Poète au oui fatal, amant désenchanté,
Je t’aime et ton amour est un vœu renié

Mais je m’éveillerai sans baiser nuptial
La lune sera ceinte d’un anneau volé
Ô promis sépulcral, époux rafistolé,
Tu signas à nouveau ton mensonge létal
Mais je m’éveillerai sans baiser nuptial


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