vendredi 7 décembre 2012

Sonnet pour Du Bellay




A toi, ô Joachim, qui des palais romains,
Ne vis jamais que la façade sibylline,
Ces regards embués des soupirs palatins,
Et mes mots imprégnés de douceur tibérine.

De Rome tu ne sus que les prélats mesquins,
De Rome tu n’appris que la guerre intestine…
A Rome cependant sont les rêves latins,
A Rome resplendit la beauté purpurine.

Rouge l’enlacement des aubes empourprées,
Rouge la communion des nuits ensanglantées :
Rome a pris la couleur des chambres nuptiales.

Rome au cœur cramoisi comme un épithalame
Laisse se raconter les âmes vespérales :
Pour toi, ô Joachim, je ravive ma flamme !

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