vendredi 14 février 2014

Nacarat



En ce temps-là les heures coulaient comme l’eau du rêve
Les lendemains avaient ce goût subtil de feuille nue
Dans ma tête chantaient des poètes nouveaux
Et les lunes croissantes jamais ne pleuraient
L’opale fêlée des jours malheureux
Février exposait ses délicats rameaux
Embryons de pétales
Sans cœurs ballons bouquets
Février sur des doigts embrassés
Comme un frêle duvet
Mutin
Symbole de promesses
Et de mêmes matins
Février n’égrenait nul
Pas solitaire
Le long d’une voie délaissée
Février frémissant
Avait l’éclat incarnat
D’un amour serti de grenats

dimanche 9 février 2014

Toxique



soigneusement refermer
le couvercle
des souvenirs
ne pas les laisser
s’échapper
pour encore
les remâcher
boulimie
d’eux
m’empoisonner
de leur suave saveur
botulique