mercredi 17 juin 2015

Revoir Paris



Toujours je me souviens de ces aurores rondes
Où nos âmes mêlées allaient l’amble
Deux de mes pas pour chacun des tiens
Mais ma main dans ta main
Le trottoir éthéré sous nos pieds
-Paris jamais plus ne me sembla si jeune-
Et toute la promesse de la journée
A l’horizon de nos regards
Prendre un crème au coin d’un bar
Humide poisseux mais qu’importe
Puisque le jour était à nous
Parler de rien et puis de tout
Et de toujours
Rire sans raison
S’émouvoir
D’un geste d’un pli au coin de l’œil
Et puis marcher solitaires dans les rues indistinctes
Comme si la foule fugitive n’était pas
Sourire à un pigeon miteux
De l’enseigne d’une boutique poussiéreuse
D’un hôtel plus décati que borgne
Rue Vieille du Temple
Etre deux
Noués du même désir
Puis franchir
Heureux
Le porche solennel
Du musée Picasso

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