dimanche 25 septembre 2016

Funérailles




Ma dernière licorne est morte ce matin
Elle avait tes yeux froissés
Où je ne me voyais plus
Derrière tes paupières opaques
Sa corne fissurée
M’a clouée
Au réel


samedi 17 septembre 2016

Loin septembre, 17


Été déconfit agonie.
L’automne ne m’aime plus.
Été fini de rire d’étendre sur la peau ses plumes chauffées à blanc.
La pluie dilue matins en peignoirs de deuil. Maléfices étendus aux confins des saisons.
L’automne ne m’aime plus. Mes os, disloqués. Un rouge-gorge blessé s’est réfugié entre mes épaules. De son bec obstiné gratte de mon crâne les parois.
Évadés d’une étique forêt les cercles magiques de champignons hantés enserrent mes genoux. Prennent vigueur à chaque pas.
L’automne ne m’aime plus. Il ricane aux bourgeons mort-nés de mon cœur, à l’autre printemps gelés. Gisent dans la boue d’un jardin oublié.
Si faibles mes pieds recroquevillés sur un mouton nu.
J’ai beau j’ai beau me laisser aller en l’odeur érotique des feuilles pourrissantes l’automne ne m’aime plus.
Il aime ailleurs.