Été déconfit agonie.
L’automne ne m’aime plus.
Été fini de rire d’étendre sur la peau ses plumes chauffées à blanc.
La pluie dilue matins en peignoirs de deuil. Maléfices
étendus aux confins des saisons.
L’automne ne m’aime plus. Mes os, disloqués. Un rouge-gorge
blessé s’est réfugié entre mes épaules. De son bec obstiné gratte de mon crâne
les parois.
Évadés d’une étique forêt les cercles magiques de champignons hantés enserrent mes genoux. Prennent vigueur à chaque pas.
L’automne ne m’aime plus. Il ricane aux bourgeons mort-nés
de mon cœur, à l’autre printemps gelés. Gisent dans la boue d’un jardin oublié.
Si faibles mes pieds recroquevillés sur un mouton nu.
J’ai beau j’ai beau me laisser aller en l’odeur érotique des
feuilles pourrissantes l’automne ne m’aime plus.
Il aime
ailleurs.