vendredi 21 décembre 2012

Après 16 ans...




                                                                                                                          ubi tu Gaius ibi ego Gaia
 Toi je t’ai reconnu sur ma route mourante,
Quand chaque heure du jour se muait en tapage
Le doux creux en ta joue était abîme sage
Où se sont engloutis mes hoquets d’épouvante

Le marais de mes nuits me laissait suffocante
Sur des récifs abrupts j’aggravais mon naufrage
Prisonnière pourtant du subtil accouplage
De tes mots, me faisant à jamais ton amante

Ton bouche-à-bouche suave a noyé mes épaves
Et ton verbe impudique a brisé mes entraves
Poète, phare cru trouant ma sombre brume

Tu as serti mes pleurs nés d’amour inconnu
En colliers de poèmes au parfum d’écume
Toi je t’ai reconnu, toi tu m’as mise à nu

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